Disfonctionnement intolérable des autorités dans le cas de Galmiz

 

Le chef des services fédéraux de l’aménagement du territoire approuve publiquement des infractions à la législation. Pro Natura réclame le départ de Pierre-Alain Rumley.

L’Office fédéral du développement territorial n’est plus crédible. A Galmiz, il est question de réaliser au beau milieu de la zone agricole un site industriel de 50 hectares. Raisons d’être du projet: une entreprise américaine (dont le nom est tenu secret) qui promet 1200 emplois et un gouvernement cantonal qui souhaite l’accueillir coûte que coûte.

Le zonage prévu contrevient aux principes et objectifs essentiels de la législation suisse sur l’aménagement du territoire. Il est illicite. Cela n’a pas empêché Pierre-Alain Rumley, directeur de l’Office fédéral du développement territorial (ODT), de l’approuver publiquement, faisant l’impasse sur tous les droits de participation de la population, remettant en question la dissociation entre zone agricole et zone industrielle, et transformant la législation sur l’aménagement du territoire en une sorte de farce. Un chef du développement territorial qui se moque des lois et des objectifs de l’administration qu’il dirige n’est plus acceptable et doit être remplacé.

La compétition entre cantons pour l’implantation des entreprises porte en soi un risque d’éco-dumping. Une autorité de contrôle crédible est indispensable non seulement pour protéger l’environnement, mais aussi pour assurer des conditions de concurrence saines et équilibrées.

Le cas de Galmiz expose au grand jour ce que les organisations environnementales vivent presque au quotidien. Les autorités, lorsqu’elles entrevoient un (supposé) profit, ferment volontiers les yeux sur des violations de la législation en matière de protection de l’environnement. Elles détournent ainsi habilement vers les organisations environnementales la colère des investisseurs et de la population concernée, laissant à ces organisations le soin de déposer des oppositions et des recours pour faire respecter les dispositions légales.

Les friches industrielles représentent en Suisse une superficie totale de 1700 hectares. Les organisations environnementales sont convaincues qu’il existe des sites plus adéquats pour accueillir cette entreprise.

(2’280 signes)

Pour tous compléments d’information:
Roman Hapka, secrétaire romand Pro Natura
Tél. 024 425 03 72, mobile 079 601 76 64, roman.hapka@pronatura.ch
Secrétariat romand, 1400 Yverdon-les-Bains

Ce communiqué paraît également en allemand et sous www.pronatura.ch

 

Aqua Viva, Archäologie Schweiz, Ärztinnen und Ärzte für Umweltschutz, Alpen-Initiative, Equiterre, Greenpeace, Greina-Stiftung, Helvetia Nostra/Fondation Franz Weber, Mountain Wilderness, Naturfreunde Schweiz, Praktischer Umweltschutz Schweiz, Pro Natura, Rheinaubund, SAC-Schweizer Alpenclub, Schweizerische Energie-Stiftung, Schweizerischer Fischerei-Verband, Schweizerische Gesellschaft für Höhlenforschung, Schweizer Heimatschutz, Schweizer Wanderwege SAW, Stiftung Landschaftsschutz Schweiz, SVS/BirdLife Schweiz, VCS Schweiz, WWF.